On reprend le lendemain matin l’analyse de champagnes blancs de blanc et de champagnes millésimés. Je note à coté des juges officiels de magnifiques champagnes et mon vote est extrêmement proche des leurs, ce qui me plait. Des six vins sélectionnés quatre sont dans mes six, et les deux autres suivent de peu. Je quitte les juges pour un déjeuner où un Mumm 1985 conservé pour un petit cercle d’amis que je rejoins a toujours autant de charme rassurant. Un Cos d’Estournel 1986 me paraît plus boisé que d’habitude, et Pichon Longueville 1986 développe une élégance rare, parfait exemple du beau travail bordelais.
Je reprends ma place de juge pour la finale qui se tient au Bistrot du Sommelier, les juges officiels complétant leur effectif avec un premier sommelier du monde et un premier sommelier de France, Philippe Faure-Brac et Dominique Laporte. On a ainsi un parterre solide pour juger de beaux champagnes présentés en finale. Un champagne apparu premier le matin est plus mal placé l’après-midi et un champagne qui n’avait pas brillé remonte au classement. Le gagnant derrière Krug 1990 hors concours du fait de son année, mais classé premier tant il est bon est Dom Pérignon 1996 confirmant mes analyses récentes : Dom Pérignon est remarquable en 1996. De bien beaux champagnes moins célèbres sont particulièrement à l’honneur, tel ce Mailly 1996 classé second. Ce concours d’une belle rigueur et bien mené se lira dans le « Spectacle du Monde » de décembre.