Lors de l’envoi du bulletin 173 par email, j’ai créé un petit concours pour inciter les lecteurs à lire mes bulletins et à consulter le blog. Voici la formulation :
« Il y avait dans le bulletin 172 une phrase volontairement absconse. Les quatre premiers qui en donneront la clef, avec l’explication exacte, partageront avec moi une Yquem. Pour le plaisir. La solution sera donnée dans une semaine sur le blog. On l’aura compris, c’est pour animer la lecture de ce bulletin et créer le réflexe de consulter le blog. »
Il fallait trouver la phrase. La voici : « Le président de l’automobile club de France déclare ouvert le dîner annuel de l’Union des Grands Crus. Il rappelle, mais avec des mots plus choisis, que Noé fut le premier à faire rougir l’alcootest, et avec un langage fleuri, il nous compte l’histoire de la vigne. Quand au bout de cinq minutes on en est encore à Horus et Osiris, on se dit que la soirée sera longue, mais son discours fait « pschent », ce qui est assez abracadabrantesque, et c’est au tour du président de l’Union des Grands Crus de s’exprimer. »
La clef de l’énigme est la suivante : les interviews de Jacques Chirac le 14 juillet.
Une année il dit que telle ou telle affaire ferait « pschitt ». Une autre année il trouva une question « abracadabrantesque », exhumant un mot de Rimbaud. Le discours de président s’annonçait fort long si l’Egypte prenait tant de temps. Or son discours s’arrête. Il fait pschitt. Comme on parlait de l’Egypte, il fait pschent, puisque pschent est la coiffe des pharaons. Ce brusque arrêt du discours est curieux. Il est donc abracadabrantesque. La logique élyséenne était dans cette phrase.
Les vainqueurs sont trois.
Nous boirons ensemble un vieil Yquem. Je le raconterai.