Je vais changer d’ordinateur et l’informaticien de mes différentes entités vient à la maison pour le faire. Il y aura du travail pour toute la journée aussi je prépare un petit encas pour le déjeuner. On ne boira pas de vin et je propose une bière croyant que j’en ai deux. En fait il y a une bière, qu’il choisit et un cidre bio. On parle de cidre donc de Normandie et l’informaticien me dit que sa famille est agricultrice en Normandie.
Je lui dis : voulez-vous que je vous fasse goûter un calvados extraordinaire et je raconte l’histoire d’un conducteur de camion d’une entreprise que nous utilisions dans les années 70 pour livrer des aciers, chauffeur d’un poids et d’un volume plus que conséquents, qui gardait sous son siège deux bouteilles de calva, l’une pour son propre usage quand le temps se faisait trop long, et l’autre pour offrir, ce qu’il fit à mon égard ce jour-là.
L’informaticien m’écoute et je sens que mon récit lui fait douter du caractère exceptionnel de mon calvados. Sa mine évoque : « cause toujours ».
Je verse deux petits verres et tout-à-coup je vois que l’informaticien est éberlué. Il n’y croit pas. Jamais de sa vie il n’aurait pu imaginer qu’un calvados de camionneur puisse être aussi grand. Il est subjugué. Jamais il n’a bu un calvados de ce niveau. Je lui ai demandé de raconter cette histoire à son père.