Les vins que j’ai bus en 2013
Il reste encore deux jours, mais tant pis. J’ai bu 834 vins en 94 millésimes. La liste qui suit donne les nombres bus par année. Le signe # indique une année jugée approximativement parce que la bouteille était illisible ou sans année. Ces années avec # ne sont pas comptées dans les 94.
1850 #, 1856, 1865, 1876, 1880, 1890 #, 1891, 1894, 1896, 1899, 1900, 1900 #, 1901, 1904 #, 1910 #, 1911 (2), 1913, 1914 (3), 1915, 1918, 1919, 1921, 1922 (3), 1923 (2), 1926 (3), 1928 (12), 1929 (6), 1930 #, 1931, 1932 (2) – 1933 – 1934 (7) – 1935 – 1937 (8) – 1938 – 1940 # – 1942 – 1943 (11) – 1944 # – 1945 (5) – 1946 – 1947 (7) – 1948 (2) – 1949 (6) – 1950 (6) – 1950 # (3) – 1951 – 1952 (2) – 1953 (2) – 1955 (8) – 1956 (3) – 1957 (3) – 1958 – 1959 (9) – 1960 (4) – 1960 # (5) – 1961 (13) – 1962 (12) – 1964 (9) – 1965 – 1966 (9) – 1967 (6) – 1968 – 1969 (6) – 1970 (9) – 1970 # (3) – 1971 (6) – 1973 (7) – 1974 (3) – 1975 (8) – 1976 (6) – 1977 – 1978 (8) – 1979 (6) – 1980 (7) – 1980 # (2) – 1981 (2) – 1982 (7) – 1983 (16) – 1984 (4) – 1985 (12) – 1986 (5) – 1987 – 1988 (9) – 1989 (19) – 1990 (22) – 1991 (10) – 1992 (9) – 1993 (7) – 1994 (2) – 1995 (13) – 1996 (31) – 1997 (9) – 1998 (16) – 1999 (17) – 2000 (19) – 2001 (9) – 2002 (31) – 2003 (21) – 2004 (25) – 2004 # – 2005 (22) – 2006 (13) – 2007 (23) – 2008 (14) – 2009 (28) – 2010 (32) – 2010 # – 2011 (27) – 2012 (13) – 2013 – ss A (65) – Total général (834) en 94 millésimes (les # ne sont pas comptés.
Les années que j’ai bues le plus sont bien jeunes ! 2010, 1996, 2002, 2009, 2011, 2004, 2007, 1990, 2005, 2003 sont les années dont j’ai bu plus de 20 vins.
J’ai essayé de trouver les bouteilles qui m’ont donné les plus grandes émotions cette année. Ce n’est pas un classement par le goût seulement, car certaines bouteilles ont une valeur de souvenir par les émotions qu’elles m’ont données. L’examen étant fait de mémoire, je peux avoir oublié des grands vins. Là aussi, tant pis.
Champagne Dom Pérignon 1929 : bu avec Richard Geoffroy. Dans mon rangement de cave, cette bouteille a été exhumée, alors que j’ignorais que je l’avais. Il fallait absolument que je la boive avec Richard Geoffroy. C’est le plus grand Dom Pérignon de ma vie.
La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1962 : j’ai enfin pu acheter ce mythe. Je l’ai bue avec un ami dont la Romanée Conti 1960 était hélas trop fatiguée. Ce vin a été totalement conforme au mythe. Un des plus grands vins rouges de ma vie.
Marsala 1856 : bouteille que j’ai apportée au restaurant El Celler de Can Rocca nommé premier restaurant du monde, où je me suis rendu avec Didier Depond. Le vin a été éblouissant.
La Tâche Domaine de la Romanée Conti magnum 1990 : apporté par Aubert de Villaine au dîner annuel de vignerons que j’organise, le point culminant de mon année d’amoureux des vins. La bouteille a été conforme à sa légende.
Champagne Dom Pérignon Œnothèque magnum 1975 : bu au même dîner de vigneron, ce vin m’a impressionné par sa puissance de persuasion. Un champagne immense.
Château Margaux 1/2 bt 1928 : j’ai eu la chance d’acheter cette demi-bouteille qui s’est montrée éblouissante de jeunesse dans un dîner d’amis.
Château Mouton-Rothschild en deux demi-bouteilles 1928 : même remarque pour ces deux demi-bouteilles, éblouissantes, dont personne ne pouvait imaginer que ce vin si sublime provienne de demi-bouteilles
Champagne Salon magnum 1971 : bu à El Celler de Can Rocca et fournie par Didier Depond. Vin de première grandeur partagé avec lui.
Vin d’Alicante 1865 : c’est un de mes apports au dîner de vignerons. Vin de grande délicatesse et subtilité. Merveilleux témoignage d’une époque pré-phylloxérique qui a fait des grands vins.
Romanée Conti domaine de la Romanée Conti 1934 : l’émotion vient du fait que je l’ai partagée avec Aubert de Villaine ey Bipin Desai le lendemain du dîner de vignerons.
Champagne Dom Pérignon Œnothèque 1962 : bouteille apportée par Richard Geoffroy lorsque nous avons partagé la Dom Pérignon 1929
Romanée Conti domaine de la Romanée Conti 1956 : bouteille que j’ai apportée lorsque nous avons partagé la Dom Pérignon 1929. Grande par le goût et par l’émotion du partage.
Champagne du centenaire de la maison Pierre Péters (de 1921 à 2010) : champagne fait par Rodolphe Péters et comportant tous les millésimes fait par trois générations de Péters. L’émotion est venue du fait que c’est la première fois que Rodolphe Péters ouvrait cette bouteille.
Côtes de Nuits, vers 1850 # : l’une des deux bouteilles trouvées dans les ruines e l’abbaye de Saint-Vivant. Aubert de Villaine m’a fait l’honneur de me demander, comme pour la première d’ouvrir cette bouteille relique
Musigny Coron Père & Fils 1899 : j’avais ouvert ce même vin le 31/12/1999 à 23h40 pour passer à l’année 2000 avec un vin de juste cent ans. Ce Musigny s’est montré lors d’un dîner d’amis aussi sublime que le précédent.
Richebourg Domaine de la Romanée Conti 1946 : ouvert au domaine par Aubert de Villaine lors de la cérémonie d’ouverture de la relique de l’abbaye de Saint-Vivant.
Chartreuse faite à Tarragone vers 1928 : bue en de nombreuses occasions à la maison, car c’est sans doute ce qui se fait de mieux en termes de goût.
Champagne Krug Clos du Mesnil 1981 : champagne sublime de complexité bu avec un ami.
Pingus Ribeira del Duero 2009 : ouvert lors d’un repas d’été. Il est ajouté dans cette liste par amitié envers Pieter Siesseck, touché par un deuil familial d’infinie tristesse
Marc de Bourgogne Chauvet 1913 : le seul flacon de 1913 que j’ai ouvert pour ses cent ans, lors de mon dîner d’aniversaire
Maurydoré Rancio de Volontat 1880 : ouvert lors du dîner de vignerons. Je connaissais le tonneau d’où fut extrait ce vin concentré comme un parfum
Château La Tour Blanche 1943 : ouvert par mes hôtes au château lors de ma visite, pour honorer mon anniversaire
Château Lafite-Rothschild 1947 : mis dans cette sélection à cause de la perfection du goût de ce vin
Musigny Roumier 1969 : ajouté parce que je n’ai que rarement bu des vins de ce prestigieux domaine.
Au-delà de ces vins il y a des vins extraordinaires, mais j’ai choisi ceux que ma mémoire a reconnus et ceux qui ont été entourés de l’émotion de les partager.
2013 a été une année bénie pour moi, m’offrant des rencontres avec des vins extraordinaires. Je suis sensible à cette chance extrême que j’ai et aussi à l’amitié que me portent des vignerons et des amateurs qui sont chers à mon cœur.