Départ à Miami pour rendre visite à notre fils. On attend beaucoup aux postes de douanes à Roissy, alors que curieusement, nous passons la douane à Miami avec une rapidité rare. Et les valises arrivent vite sur les tapis. C’est un grand contraste avec la livraison des bagages en France.
Miami crée un dépaysement particulier. Les routes sont larges, avec des trottoirs en pelouses, et tout est d’une propreté frappante. Les maisons sont cossues, sans clôtures qui les masquent, et tout semble étrangement propre, les jardins étant particulièrement bien entretenus. Il n’y a aucun embouteillage malgré le gigantisme de cette ville, ce qui est d’un confort particulier pour les banlieusards que nous sommes, subissant à Paris l’enfer automobile, amplifié par toutes les restrictions volontaires à la fluidité du trafic, le pompon revenant aux tramways en service ou en chantier, aberration culturelle française. Au débit des américains on pourra mettre la consommation d’essence, car tout le monde roule dans d’énormes voitures ou vans, qui sont des gouffres de pétrole.
Notre hôtel, le Sonesta, est à Coconut Grove, et notre chambre au 19ème étage surplombe la mer et ses innombrables bateaux. Chez mon fils un Champagne La Grande Dame Veuve Clicquot Ponsardin 1998 est agréablement buvable, mais manque de vibration et d’émotion. Il est suivi par un Champagne Pierre Moncuit Brut Hugues de Coulmet sans année dont le style tout particulier de Mesnil-sur-Oger nous parle beaucoup plus. Il a une tension et vibre vraiment.
Après une nuit réparatrice, nous allons nous promener sur l’une des innombrables plages de Key Biscane et tout nous pousse à penser que Miami est un site de loisir. On y travaille bien sûr, mais le week-end, tout le monde profite du sport et de la mer. Et il fait particulièrement beau.
Nous déjeunons au Rusty Pelican, et pour fêter nos retrouvailles, je fais ouvrir un Champagne Dom Pérignon 2002. On dirait que les deux champagnes d’hier sont des faire-valoir de ce magnifique champagne. Chaque gorgée est une gorgée de plaisir. C’est vraiment un aristocrate du champagne. Nous sommes devant la mer et les bateaux passent à des vitesses folles le long des côtes, et un petit hydravion se pose devant le restaurant en se frayant un chemin au milieu des bateaux. La nourriture est bonne et le service attentif. C’est une étape sympathique.
Nous partons à Palm Beach, et si Miami étale un grande luxe, ce n’est rien à côté de Palm Beach, qui regorge de propriétés qui n’existent que dans des rêves. Nous allons à une exposition « artpalmbeach » d’art de photographie et de design qui se tient au Palm Beach County Convention Center, site magnifique où l’exposition est agencée de façon remarquable. Les stands sont beaux, et la visite est plaisante. Nous rendons visite à un galeriste belge installé dans de nombreuses villes d’art dont Saint-Paul de Vence où nous l’avions connu. Il nous retient à dîner chez une sculptrice de grand talent et de grand succès qui loge dans un immeuble, le Trump Plaza, qui repousse la notion de luxe à des hauteurs inconnues. Le buffet et les boissons ne sont pas taillés dans le même métal.
Notre hôtel et la vue
chez mon fils
Au Rusty Pelican