Peu de jours après, une partie de belote acharnée confirme que la supériorité physique des mâles, pour de nombreuses espèces, s’applique aussi au jeu de la carte, jusqu’à ce qu’une enchère inconsidérée mais brillante fasse connaître à l’espèce féminine un saut darwinien déterminant. Pendant ces soubresauts de l’histoire de l’évolution des scores, un Champagne Dom Ruinart rosé 1986 est diablement convaincant, suivi d’un champagne Ruinart brut sans année plaisant mais qui montre les limites des champagnes non millésimés, agréables à boire mais sans la profondeur de l’élite du champagne.
L’appel des cigales jeudi, 1 janvier 2009
Le pied à peine posé sur mes terres du sud, le téléphone sonne pour un message de plus en plus itératif et impératif : "François, il y a deux cigales qui t’attendent". Avec ma femme, nous obtempérons.
Ce soir, chez Yvan Roux, ce sera à l’eau, car il me faut prendre de bonnes résolutions. Le jambon Pata Negra, proche de l’os, devient gras et lourd. Seul un champagne charpenté remettrait de l’ordre dans la sensation de pesanteur extrême. Mais ce jambon boucané est d’un grand charme. Sur chaque assiette, une moitié de cigale mâle et une moitié de cigale femelle. Les chairs sont belles, puissantes, au goût de noisette et une mâche dure, autoritaire. Pour apaiser cela, le dessert est léger, à base de pêche blanche et de sorbet à l’abricot. Même sans vin, il est possible de passer une merveilleuse soirée.
Voeux jeudi, 1 janvier 2009
Vœux
Le blog n’est pas ouvert à la discussion, car je n’aurais jamais le temps de répondre aux commentaires qui seraient faits.
Mais on peut me contacter en utilisant « contacter François Audouze » en haut de la page à droite.
Malgré cette absence de dialogue, je voudrais remercier tous ceux qui lisent ce blog, et leur souhaiter une bonne et heureuse année.
Beaucoup de bonheur et de bons vins.
L’histoire d’un Sigalas-Rabaud 1896 – réveillon 2008/2009 mercredi, 31 décembre 2008
Je croyais apporter dans le sud pour le réveillon un Chateau Guiraud 1904.
Indications données par la bouteille
A gauche, on peut imaginer : "grand vin de Sauternes" et à droite le G de Grand
En bas, on lit "Premier".
Je n’arrive pas à lire le nom de la maison de négoce qui a embouteillé ce vin. On lit Bordeaux en dessous, et on imagine un "G" au début et deux "L".
Toute information m’intéresserait.
Et voilà que le Guiraud 1904 devient Sigalas Rabaud avec une certitude absolue, car le bouchon d’origine est particulièrement lisible
La vivacité du vin nous a comblés de joie.
Mais cette histoire étonnante a une suite. Voici le message que j’ai reçu :
"Bonjour,
Quel bonheur de voir qu’un Sigalas Rabaud de 112 ans peut encore contenter une femme et quelques dégustateurs. Je vous envie beaucoup d’avoir bu du 1896.
Je suis l’une des filles de l’un des propriétaires et je m’occupe de la propriété depuis peu. Je me plais à imaginer qu’on dégustera en 2120 un 2008 fait par mes soins avec autant de plaisir.
Merci pour cette belle histoire"
Cela me rappelle la visite que j’avais faite au Chateau d’Yquem en 2000, un jour de vendange, où j’avais bu Yquem 1900. J’avais dit aux vendangeuses : imaginez que peut-être en 2100 quelqu’un boira le vin fait des grappes que vous cueillez !
La confrontation à l’histoire, comme nous avec cette bouteille de 112 ans, est toujours fascinante.
réveillon dans le sud mercredi, 31 décembre 2008
Nous partons dans le sud pour les fêtes de fin d’année. Les mets et les vins sont dans les soutes à bagages. Nous serons quatre pour le réveillon de la Saint Sylvestre, avec un couple d’amis qui vivent à l’année dans la belle région d’Hyères, amateurs de vins peu familiers des vins anciens.
Lorsque j’ouvre les bouteilles, je constate les niveaux assez exceptionnels. La Mouline Guigal 1984 a moins de trois millimètres entre le liquide et le bouchon, et lorsque le bouchon s’extirpe, la dépression formée par l’expansion rapide de l’air crée un geyser de liquide. Le Vega Sicilia Unico 1960 a un niveau de près d’un centimètre à l’intérieur du goulot. Même le sauternes plus que centenaire a un niveau presque au goulot. Ces trois niveaux sont étonnants et montrent que la possibilité de niveaux inattendus existe. Je fais cette remarque pour les amateurs de vins anciens qui sont, comme moi, dubitatifs quand un niveau paraît trop beau pour être vrai.
Lorsque j’ai prélevé dans ma cave la bouteille de sauternes au sein du lot important que j’ai acheté récemment d’une cave murée où figuraient des Lafite 1900 et des Ausone 1900, j’ai lu la petite étiquette manuscrite scotchée par les vendeurs : « Château Guiraud 1904 d’après livre de cave », suivie d’un numéro. L’étiquette d’origine est totalement illisible et la capsule qui devait être dorée est recouverte d’une couche de poussière grise. Je devine une armoirie et des lettres que l’on pourrait lire si l’on grattait doucement le haut de la capsule, mais je pense que le bouchon m’en dira plus. Le bouchon d’origine de cette bouteille soufflée permet de lire très distinctement qu’il s’agit de Château Sigalas-Rabaud 1896. Nous boirons donc un vin plus vieux de huit ans que ce que j’envisageais. Les odeurs des vins sont parfaites. Je les laisse s’épanouir.
Nous écoutons les vœux du Président de la République où j’ai cherché sans le trouver un style nouveau, et nos amis arrivent. Le Champagne Substance de Jacques Selosse a été dégorgé en mars 2008. Il serait normalement préférable d’attendre un peu plus de temps après le dégorgement, mais ce champagne se révèle au sommet de son art. Le mot qui me vient pour le caractériser serait : « champagne de personnalité ». Car tout en lui interpelle. Il est puissant, vineux, d’une complexité rare et d’une force impérieuse. C’est un vin d’une technique parfaite, traité par un perfectionniste. Mon épouse a eu l’idée de trois amuse-bouche qui s’accordent divinement pour mettre en valeur le champagne à la longueur infinie : cake figues et parmesan, palets au parmesan, et gougères. On se repaît des saveurs généreuses de ce champagne hors du commun.
Nous passons à table et sur un très original pot-au-feu au foie gras de canard, je sers un Corton-Charlemagne Bonneau du Martray 1989. Ce vin est extraordinaire. Je retrouve la précision qui m’avait enthousiasmé lors du dîner de vignerons avec le 1986 bu en magnum. Ce 1989 me semble meilleur que le 1990 bu à Noël. Ce vin au nez de miel, à la minéralité réelle se caractérise par une immense fraîcheur. Sa longueur est extrême et sa complexité n’a d’égale que sa générosité. C’est surtout sur la sauce délicate, sorte de bouillon, que le vin chante de sa plus belle voix.
Le cuissot de chevreuil à l’émulsion de févettes est copieux, la chair est tendre. Le vin servi en premier est la Côte Rôtie La Mouline Guigal 1984. Mes amis sentent que le vin montre son âge mais ils l’apprécient beaucoup. Généreux et précis comme les Mouline, il est un peu plus calme que certaines années. Le vin servi quelques minutes après, pour accompagner aussi le cuissot est Vega Sicilia Unico 1960. Sa puissance est dévastatrice. Il semble à peine cuit, sur des notes de pruneaux, mais son final tonitruant est fait de framboises et de cassis, les fruits roses et noirs s’entremêlant dans une étreinte ininterrompue. Et paradoxalement, c’est le vin espagnol qui est le meilleur faire-valoir de la Mouline. Quand on a bu le 1960, on trouve dans le 1984 une grâce, une émotion romantique, une délicatesse qui signent un très grand vin. Et ces deux vins très dissemblables se boivent sans se neutraliser. Comme nous avons le temps, même si les douze coups approchent, nous disséquons les raisons des plaisirs de ces deux vins. C’est pour moi le final extrêmement fruité du Vega qui retient mon attention, et la délicatesse raffinée de la Mouline. Les deux vins se complètent bien.
Nous comparons deux camemberts que nous mangeons avec les deux rouges, sans que cela n’apparaisse inadéquat. La Tarte Tatin délicieuse une fois de plus accompagne le Château Sigalas-Rabaud 1896. Pour mes amis, c’est un saut dans l’inconnu, et nous cherchons dans nos histoires familiales aussi bien que dans la marche du monde à quoi s’accroche cette année 1896. C’est en 1896 que furent organisés les premiers jeux olympiques et que Becquerel découvrit la radioactivité naturelle. Le vin commence par avoir 112 ans dans nos palais, puis, quelques embrassades plus tard, il en a 113. Son nez est discret et délicat. Le vin a digéré son sucre. Il est assez léger, et les notes de pamplemousse rose abondent. Lorsqu’on s’habitue, car il le faut, on constate que ce vin est très agréable, que c’est un vrai vin et pas seulement une mémoire de vin. Chacun y prend du plaisir. Un signe qui ne trompe pas : ma femme l’apprécie. C’est pour moi un brevet important. Le vin s’accorde bien à la tarte, qui lui renvoie des saveurs en écho. Lorsque le lendemain je goûterai à nouveau ce sauternes, presque à température de pièce, le vin apparaîtra plus puissant et surtout plus sucré. Il s’affirme plus et s’offre une belle longueur. Je l’ai sans doute servi trop froid au dîner. En ce deuxième essai le vin me paraît être un très grand sauternes aux goûts d’agrumes, avec un joli final devenu charnu.
Nous avons devisé en ce début d’année 2009, fiers de l’avoir commencée sur un vin de 113 ans. J’avais choisi des vins que j’aime pour que ce réveillon soit marqué par la joie de vivre.
Bulletins 2008 – De 255 à 300 mercredi, 31 décembre 2008
Les sujets du bulletin 300 :
Déjeuner avec Jacques Le Divellec en son restaurant, 106ème dîner de wine-dinners au restaurant Laurent.
Les sujets du bulletin 299 :
Suite de la première journée du Grand Tasting, dîner au restaurant Taillevent avec Romanée Conti 1981, deuxième journée du Grand Tasting.
Les sujets du bulletin 298 : Dîner de l’Académie du Vin de France, première journée du salon « Grand Tasting ».
Les sujets du bulletin 297 : Casual Friday au restaurant de Gérard Besson, déjeuner au restaurant de l’hôtel Les Crayères, déjeuner au restaurant La Marlotte.
Les sujets du bulletin 296 : Apéritif au château de Bricourt, dîner au restaurant Surcouf à Cancale et dîner au restaurant d’Olivier Roellinger.
Les sujets du bulletin 295 : un étrange achat de champagnes, un déjeuner au Petit Nice,la remise du prix Edmond de Rothschild, et la présentation du Château de Fargues au Press Club à Paris.
Le sujet du bulletin 294 : le 105ème dîner de wine-dinners au restaurant de Gérard Besson, avec des vins riches en surprises.
Les sujets du bulletin 293 : déjeuner d’amis au restaurant Paris de l’hôtel Lutétia, déjeuner de famille avec des 1937, déjeuner à la table d’Eugène, « les Mots et les Vins » au George V avec Château Palmer, Rhône en Seine au George V et déjeuner à la Villa 9.3. à Montreuil.
présentation de dix ans du Château Haut-Bailly au restaurant Taillevent, dégustation des vins de Trimbach, 104ème dîner de wine-dinners au restaurant de la Grande Cascade.
Déjeuner au restaurant de la Grande Cascade,déjeuner au restaurant Paris de l’hôtel Lutétia, achat d’une cave d’une irréelle rareté et déjeuner avec les vendeurs.
Dîner dans le Sud, célébration de mariage chez des amis, une fois de plus chez Yvan Roux, Livres en Vignes au château de Clos-Vougeot avec dîner au château de Beaune, déjeuner au château de Gilly, dîner de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin et déjeuner au restaurant « Chez Guy » à Gevrey-Chambertin
Le bulletin 289 raconte :
Dégustation des vins du domaine Liger-Belair au restaurant Taillevent, rendez-vous de vignerons pour une signature aux Caves Legrand, déjeuner au Carré des Feuillants avec un vigneron.
Le bulletin 288 raconte le 103ème dîner de wine-dinners au restaurant Taillevent.
(bulletin WD N° 287 080930)
Le bulletin 287 raconte : Repas gastronomique dans le sud, dîner au restaurant de Matthias Dandine, dîner à la table d’hôte d’Yvan Roux, dîner à la table d’hôte d’Yvan Roux (bis).
Le bulletin 286 raconte : repas chez Yvan Roux, dîner Jazzy au restaurant de Matthias Dandine, et de nombreux repas de vacances avec des vins joyeux.
Le bulletin 285 raconte le 102ème dîner de wine-dinners avec un éblouissant Yquem 1900 au restaurant Astrance.
Les sujets racontés dans le bulletin 284 : dîner à la table d’hôte d’Yvan Roux, dîner à la table d’hôte d’Yvan Roux (bis), dîner à la table d’hôte d’Yvan Roux (ter), barbecue, barbecue (bis), barbecue (ter), barbecue (quater), déjeuner au restaurant Laurent.
Les sujets du bulletin 283 :
Dîner au restaurant de Mathias Dandine, soirée de dégustation aux Caves Legrand, dîner d’amis chez un collectionneur de vins anciens.
Le bulletin 282 raconte : Dîner de famille et amis au restaurant Astrance, repas de famille, déjeuner au restaurant Agapé, déjeuner au restaurant de Guy Savoy, déjeuner au restaurant La Tante Marguerite, déjeuner au restaurant d’Alain Senderens.
Le bulletin 281 raconte le dîner chez Laurent qui fait une suite presque ininterrompue avec le déjeuner raconté au bulletin 280, une visite à la maison de champagne Krug, un déjeuner au restaurant des Crayères à Reims, une dégustation de Krug chez un caviste, et la rencontre inouïe d’un amour de mon père.
Le bulletin 280 évoque des événements familiaux et amicaux où le vin a sa place : dîner surprise chez mon fils, mariage de mon fils en trois repas, déjeuner d’amis au restaurant Laurent.
Le contenu du 279ème bulletin :
Dîner à la table d’hôte d’Yvan Roux. Dîner au restaurant de Matthias Dandine au Lavandou, 101ème diner de wine-dinners au restaurant Laurent
Le contenu du 278ème bulletin : dîner au restaurant de Michel Troisgros à Roanne avec des amateurs d’un forum. Dîner chez un ami amateur à Roanne sur la cuisine de Jean-Philippe Durand.
Le contenu du 277ème bulletin : Dîner à l’hôtel les Crayères à Reims, un joli vin de Suresnes bu devant une caméra au musée du vin, visite au domaine Leflaive et déjeuner au restaurant Le Montrachet, déjeuner à l’hôtel Lutétia, dîner chez mon fils.
Le contenu du 276ème bulletin est important : c’est le récit du 100ème dîner de wine-dinners. Il raconte aussi un déjeuner aux Crayères à Reims.
Le bulletin 275 raconte un très intéressant dîner au Domaine de Chevalier avec des vins dont les millésimes finissent par « 3 », un dîner au restaurant de l’hôtel Crillon avec des vins de première grandeur, une visite au champagne Selosse, et un déjeuner suivi de l’ouverture des vins du 100ème dîner de wine-dinners au château de Saran.
Son contenu :Dîner au restaurant Laurent, lancement de Salon 1997 au siège du champagne Salon, déjeuner au Saint-James à Bouliac, dîner à la Poudotte à Pujols, visite au château Climens et déjeuner au restaurant Darroze à Langon.
Son contenu : le 99ème dîner de wine-dinners au restaurant Laurent, présentation des vins du « Quatuor de Bordeaux », le bar du Crillon.
son contenu : la journée des vins clairs à Bollinger, un dîner chez un ami fou de vins anciens et divers événements familiaux ou privés.
son contenu : Présentation des vins de Bouchard Père et Fils à l’hôtel Meurice, des salons du vin, la 8ème séance de l’académie des vins anciens.
Contenu du bulletin n°270:1 – Déjeuner d’amis au restaurant Laurent avec Royal Kébir 1923 – 2 – déjeuner à la Truffe Noire avec La Tâche 1956 – 3 – dîner au restaurant de l’hôtel Bristol avec Clos du Mesnil 1988 et bien d’autres vins.
Contenu du Bulletin n°269:1 – Déjeuner au restaurant le Petit Verdot – 2 – déjeuner au restaurant Dessirier – 3 – déjeuner au restaurant la Cagouille – 4 – déjeuner au Cercle Interallié – 5 – rencontres vinicoles – 6 – dégustation des vins du Domaine de Vogüé – 7 – préparation du 100ème dîner au château de Saran.
Contenu du Bulletin n°268:1 – 97ème dîner de wine-dinners au restaurant de l’hôtel Bristol – 2 – 97ème dîner de wine-dinners au restaurant de l’hôtel Bristol
(bulletin WD N° 267 080330)
Bulletin n° 267 : 1 – Dégustation au domaine Armand Rousseau, – 2 – dégustation au domaine de Montille, – 3 – dégustation et dîner au château de Puligny-Montrachet, – 4 – déjeuner avec des vignerons, – 5 – dégustation au domaine J.F. Mugnier
Bulletin n° 266 : 6 – dîner au château de Beaune avec la maison Bouchard Père & Fils
Bulletin n° 265 : 1 – Voyage en Bourgogne, apéritif à l’hôtel, – 2 – dîner chez Jean-Nicolas Méo, – 3 – rencontre étonnante à l’hôtel de Beaune, – 4 – dégustation à la Romanée Conti, – 5 – déjeuner au restaurant Ma Cuisine,
Bulletin n° 264 : 1 – repas de famille à mon domicile – 2 – repas chez des amis – 3 – 96ème dîner de wine-dinners au restaurant de Gérard Besson
Bulletin n° 263 : 1 – déjeuner au restaurant le Petit Verdot – 2 – dîner danois chez des amis dans le Sud – 3 – déjeuner avec des américains chez Patrick Pignol – 4 – déjeuner à l’Arpège avec un ami – 5 – visite et déjeuner à Château Latour
Bulletin n° 262 : 1 – dîner à l’Arpège avec Richard Geoffroy – 2 – déjeuner au George V avec des australiens – 3 – déjeuner à la Villa 9-trois – 4 – dîner au restaurant Taillevent en hommage à Jean Claude Vrinat – 5 – déjeuner de conscrits au Yacht Club de France
Bulletin n° 261 : 1 – 95ème dîner de wine-dinners au restaurant de l’hôtel Bristol – 2 – dîner à mon domicile avec un négociant chinois
Bulletin n° 260 : 1 – Déjeuner à La Cagouille avec Frédéric Engerer – 2 – verticale de Pommard Epenots du Domaine Parent
Bulletin n° 259 : 1 – Déjeuner du 31 décembre – 2 – réveillon du 31 décembre, – 3 – lendemain de réveillon, – 4 – repas de famille dans le Sud – 5 – repas de famille en Ile de France.
Bulletin n° 258 : 1 – Déjeuner chez Yvan Roux – 2 – dîner d’amis – 3 – réveillon de Noël – 4 – repas d’après Noël
Bulletin n° 257 : 1 – dîner au château de Fargues – 2 – dîner pour Bipin Desai au restaurant Laurent
Bulletin n° 256 : 1 – 93ème dîner de wine-dinners au restaurant de Patrick Pignol. – 2 – Dîner d’amis au restaurant l’Astrance.
Bulletin n° 255 : 1 – Deuxième journée du Grand Tasting, – 2 – déjeuner avec ma fille, – 3 – repas en famille avec Latour 1907. – 4 – Septième séance de l’académie des vins anciens au restaurant Macéo.
Réveillon du 31 décembre 2008 – les photos mercredi, 31 décembre 2008
Champagne Substance de Jacques Selosse. C’est la première fois que je remarque que les formes plus brunes sur l’étiquette sont des visages. Il faut lire la contre-étiquette, très instructive.
Corton-Charlemagne Bonneau du Martray 1989
Côte Rôtie La Mouline Guigal 1984
Vega Sicilia Unico 1960, nettement plus vivant que le 1941 bu à Noël
Le pot-au-feu au foie gras de canard fut absolument délicieux sur le Corton-Charlemagne. C’est hélas le seul plat que j’ai pris en photo.
le 300ème bulletin est paru le 30 décembre ! mardi, 30 décembre 2008
A l’occasion du 300ème bulletin, on peut regarder dans le rétroviseur.
Quelques données sur les 300 bulletins :
Le 1er bulletin est paru le 17 décembre 2000
Le 300ème bulletin est paru le 30 décembre 2008
Le nombre de bulletins par an a été de :
2000 1
2001 21
2002 31
2003 43
2004 28
2005 38
2006 45
2007 47
2008 46
Il y a depuis trois ans environ un bulletin par semaine avec une interruption de publication pendant quelques semaines d’été.
Le nombre de sujets évoqués dans ces bulletins a été de 973 ce qui fait 3,24 sujets par bulletin en moyenne. Il y a eu 106 dîners de wine-dinners racontés, et 867 autres événements où le vin est concerné, c’est-à-dire plus de huit fois plus.
Dans ces bulletins, 5523 vins ont été commentés, vins que j’ai bus.
1111 vins ont été bus dans les 106 dîners et 4412 ont été bus en d’autres occasions.
La variété par âge est assez grande :
décennie nombre
1780 à 1789 1
1820 à 1829 3
1830 à 1839 1
1840 à 1849 12
1850 à 1859 5
1860 à 1869 13
1870 à 1879 8
1880 à 1889 17
1890 à 1899 30
1900 à 1909 42
1910 à 1919 68
1920 à 1929 254
1930 à 1939 182
1940 à 1949 339
1950 à 1959 408
1960 à 1969 427
1970 à 1979 437
1980 à 1989 861
1990 à 1999 1434
2000 à 2007 981
Près de 1000 vins de plus de cinquante ans ont été décrits dans les bulletins. Il y a 254 vins dans la décennie des années 20, ce qui veut dire que presque chaque bulletin parle de cette décennie.
On remarque que les vins jeunes ne sont pas oubliés dans ces bulletins puisqu’il a par bulletin huit vins nommés d’après 1989.
Ces notes de dégustation, le plus souvent en repas, constitue une base de données assez riche sur l’histoire du vin.
Atteindrai-je le bulletin 600 ? Cela parait difficile.
plus belles bouteilles de l’année mardi, 30 décembre 2008
Sur un forum, on demande quelles sont vos plus belles bouteilles de l’année. Voici ma réponse
Voici mes bouteilles de l’année par région ou type :
en champagnes : Dom Pérignon rosé 1978, Dom Pérignon 1962, Moët 1921, Dom Ruinart rosé 1961
en Bordeaux : Latour 1934, Margaux 1959, Petrus 1967
en Bourgogne : Nuits Cailles Morin 1915, La Tâche 1969 et Romanée Conti 1972 et 1981
en Rhône : La Mouline Guigal 1978
en Provence : Rimauresq rouge 1989
en blanc : Montrachet DRC 2005
en Alsace : Gewurz SGN Hugel 1934, Clos Sainte Hune VT 1989
en Loire : Vouvray Le Mont Demi-Sec domaine Huet 2002
en Jura : vin blanc d’Arlay Bourdy 1888
en Languedoc Roussillon : Rivesaltes vers 1890
en liquoreux : Yquem 1900, 1904 et 1959
en vins mutés : Chypre 1845
suite de la célébration de Noël deux jours plus tard samedi, 27 décembre 2008
Une de mes filles n’ayant pas pu fêter Noël avec nous selon le calendrier, nous l’aménageons en fêtant Noël deux jours plus tard. Les emballages des cadeaux que les enfants déchirent dans la précipitation et les rires s’éparpillent autour du sapin. Nous goûtons un Champagne Dom Ruinart 1986 blanc de blancs. Servi un peu trop froid il lui faut du temps pour montrer son excellence. D’une belle couleur d’un or discret, d’une bulle forte, ce champagne est d’une pleine jeunesse. Contrairement aux deux champagnes précédents qui avaient nettement basculé dans la maturité, celui est plein de fougue, avec des goûts joyeux, fleuris, chantants. Sur des tartelettes au parmesan puis sur des gougères, nous nous régalons.
Ma femme a préparé des petites bourses de saumon fourrées de tarama à la ciboulette, et le Chevalier-Montrachet « la Cabote » Bouchard Père & Fils 2000 est spectaculaire. La richesse de ce vin est extrême. Il remplit la bouche de mille explosions chatoyantes, riches de fruits jaunes et d’or. La longueur et le coup de fouet sur la langue sont le signe d’un vin d’une race extrême, un de ceux que je préfère de tous les merveilleux vins blancs de Bourgogne.
Sur un porcelet aux petites pommes de terre en robe des champs, nous commençons par un Opus One Napa Valley 1988 dont les premières gorgées semblent marquées par une légère amertume qui s’estompe rapidement au contact du plat riche. Le vin prend des accents de vin de Bordeaux, avec un message simplifié mais riche. Je le trouve très expressif, goûteux, avec une mâche généreuse. Ce sont des « oh » et des « ah » qui accueillent l’apparition de la Côte Rôtie La Landonne Guigal 1996. Ce vin généreux, chantant, fruité, est un vin de pur plaisir. On sait qu’il est jeune, mais tel qu’il est, il n’apporte que du bonheur. Nous finissons les verres de blanc et de rouge avec un camembert.
La tarte Tatin, conforme à la réputation de mon épouse, s’essaie sur le Château Coutet 1934 d’il y a deux jours. Il ne décline pas mais continue de souffrir du petit défaut que je lui trouvais. Nous n’insisterons pas. En trois repas nous aurons profité de nos enfants et petits enfants. La richesse de ces instants vaut tous les vins du monde.