dégustation des vins du domaine de Vogüé aux Caves Legrand mardi, 18 mars 2008

Avec une grande régularité, des dégustations aux Caves Legrand suscitent mon intérêt. Cette fois-ci, ce sont les vins du Domaine de Vogüé qui sont à l’honneur. François Millet, chef de cave et œnologue nous fait une présentation sincère, vivante et explicative.

Le Bourgogne Blanc Domaine de Vogüé 2004 est en fait le Musigny blanc du domaine. Les vignes étant récentes, replantées de 1986 à 1997, ce nom générique a été choisi. Pour imaginer l’ampleur de ce choix, c’est un peu comme si le Domaine de la Romanée Conti avait appelé la Romanée Conti « Bourgogne rouge » pour les décennies 50 et 60. Le vin a une belle fraîcheur acide, d’agrumes et de poires. Le final minéral citronné évoque les fleurs blanches.

Le Chambolle Musigny Village Domaine de Vogüé 2004 est d’un rubis rose, le nez assez discret est de cerise rouge. En bouche le vin assez rêche, astringent est un peu fumé. Sans rondeur il est un peu strict pour mon goût, marqué par les fruits rouges amers et la cerise à l’eau de vie.

Le Chambolle Musigny Premier Cru Domaine de Vogüé 2004 est d’un rouge plus soutenu. C’est un vin issu des jeunes vignes de Musigny. Le nez est plus généreux. Plus riche en bouche, son fruit est plus assumé. C’est toujours strict, au final de feuilles d’artichaut. On sent de la matière et des notes assez jolies. Le final claque bien. François Millet évoque la framboise, la grenade, la crème de cassis et les épices douces ainsi que les fleurs roses.

Le Chambolle Musigny Les Amoureuses Domaine de Vogüé 2004 a un rubis rose soutenu. Le nez est discret, peu ouvert. Le fruit est plus joyeux, combiné à de la minéralité et de l’astringence. Le poivre se révèle dans un peu de figue fraîche. J’aime un peu moins le final, à ce stade, que celui du premier cru.

Le Bonnes-Mares Domaine de Vogüé 2004 a un rubis rose soutenu. Le nez est profond : « ça c’est du nez ». Le vin est puissant, lourd, le fruit est noir et le végétal est poivré. Le final très joli est enlevé. Mais le vin est très jeune, comme s’il n’était pas encore totalement assemblé. Au sujet de la jeunesse, François Millet regrette que les 2005, année mythique, soient déjà sur la carte des restaurants. Il estime que du fait de la curiosité pour le millésime, il est probable qu’un tiers des vins ont déjà été bus, ce qui est triste quand on sait ce qu’ils peuvent devenir.

Le Musigny Domaine de Vogüé 2004 est d’un rouge foncé presque noir. Le nez est intense. Il est onctueux, joyeux, et déjà buvable. Le final est profond, complexe et beau avec des fruits noirs et un peu de poivre.

Ayant exploré les vins de 2004 du domaine nous allons maintenant nous concentrer sur les Bonnes-Mares et les Musigny pour trois années, 1999, 1991 et 1989. Le Bonnes-Mares Domaine de Vogüé 1999 est d’un rouge très soutenu et d’un nez profond et distingué. J’écris : « wow, ça commence à être du vin ! ». Il est fluide, de fruits noirs et de fleurs mauves. Le final est triomphant. C’est un vin très racé, fluide. Il est à noter que le Musigny 2004 commence à s’ouvrir.

Le  Musigny Domaine de Vogüé 1999 est d’un beau rouge. On sent en bouche que c’est extrêmement jeune. Les fruits sont noirs et rouges, mais plus rouges que pour le Bonnes-Mares. Le vin est rigoureux. Il a moins de rondeur que le 2004 à ce stade de sa vie. Il est encore très fermé. Le Bonnes-Mares est plus mûr que le Musigny. Ce Musigny promet. Il a du corps de la fraîcheur et de la concentration. Le Bonnes-Mares est beau quand il s’ouvre dans le verre, puissant et profond.

Le Bonnes-Mares Domaine de Vogüé 1991 est foncé. Le nez est assez déplaisant, un peu suri. En bouche le vin est magnifique de fruits noirs, de myrtilles. Il est très plaisant et très bourguignon. Les fruits confits et le poivre marquent le goût.

Le Musigny Domaine de Vogüé 1991 est d’un rouge noir et d’un nez minéral. Le vin est très séduisant, flatteur au poivre bien dosé. Le vin est racé, le poivre devient plus insistant. Ce vin est encore trop jeune.

Le Bonnes-Mares Domaine de Vogüé 1989 a une robe beaucoup plus ambrée vers le rouge orangé, montrant une évolution. Le nez combine le minéral et l’animal. En bouche, c’est beau et déjà secondaire. Il y a du poivre et moins de fruit mais beaucoup de personnalité. Il est plus bourguignon, astringent.

Le Musigny Domaine de Vogüé 1989 est d’un rouge noir. Le nez est racé, subtil, poivré. Son attaque est chaleureuse, il est rond en bouche, structuré, charmeur. Magnifiquement subtil, c’est un grand vin.

Je reviens en arrière pour constater que le Bonnes-Mares 1989 a du caractère et que le 1991, beau aussi a déjà des tons de vins anciens. Le Musigny 1991 est plus rond, plus chaleureux et le Musigny 1989, charmeur, soyeux, subtil est un grand vin. Autour de moi, certains amateurs préféraient les Bonnes-Mares. Mon penchant est pour les Musigny.

Tous ces vins sont caractérisés par la minéralité, le poivre, les fruits noirs intenses et l’astringence. De ce fait, ce sont des vins qui demandent une très longue maturation et plusieurs dégustateurs dans la salle se plaignaient du fait qu’il est très difficile d’attendre les vingt années minimum qui seraient nécessaires pour profiter de ces grands vins. Car ils ont besoin de vieillir, contre la tendance actuelle de consommation. François Millet nous a appris beaucoup d’éléments intéressants sur ce domaine attachant. Cette dégustation a permis de mieux le comprendre. Reste maintenant à trouver ces vins passionnants et à les déguster à leur apogée.

98ème dîner de wine-dinners au restaurant Le Divellec jeudi, 13 mars 2008

Le 98ème dîner de wine-dinners se tient au restaurant de Jacques Le Divellec. J’aime bien faire un dîner avec ce jeune septuagénaire plein de vie, d’ardeur et de projets, qui prend chacun des dîners que nous faisons ensemble comme un nouveau challenge. De la part d’un chef qui n’a plus rien à prouver, cela me ravit encore plus. Olivier a déjà préparé les bouteilles pour que je les ouvre, ce que je fais devant un photographe et un journaliste chargés de couvrir cet événement. Tout en opérant je réponds aux questions, et je rate une procédure, aussi une petite partie du bouchon de l’Yquem tombe dans la bouteille. Nous avons carafé, ce qui pour un « jeune » Yquem s’est révélé opportun. Une fois de plus, le haut du bouchon d’un vin de la Romanée Conti sent la terre, cette terre bourguignonne profonde qui provient de l’exsudation du bouchon. Une poudre noire couvre le sommet et le bouchon est noir sur les deux tiers et bien souple et avenant sur la partie au contact du vin.

Le journaliste allemand a une grande expérience des tables et des vins français aussi nous bavardons à perte de vue. Il fait vite soif et je fais ouvrir par Olivier un Champagne Laurent Perrier 1997 qui permet de deviser de plus belle et d’accueillir les convives. Il y a de solides piliers de mes dîners et comme Jacques Le Divellec participe à une autre table à un dîner fort important qui réunit des personnages qui comptent dans la République (c’est une spécialité de cette maison), j’ai limité notre table à six convives, sans pour autant réduire le nombre de vins. Deux novices reçoivent les consignes habituelles pendant que nous attendons le retardataire de service.

Le menu élaboré par Jacques Le Divellec est le suivant : Huitres plates Prat-ar-Coum en gelée et oursins / Emincé de Saint Jacques au Foie Gras de Canard poêlé / Bar sur peau croustillante réduction de Truffes noires / Homard braisé au Vieux Bourgogne / Fromages / Sabayon aux fruits exotiques.

J’avais ajouté à la liste des vins une bouteille de Champagne Mumm 1937 en vidange, c’est-à-dire qui a perdu près d’un tiers de son volume. Avec les habitués de ce soir, je peux prendre ce risque que j’explique : si le vin a été en contact avec l’enveloppe métallique, le vin est imbuvable. Si ce contact n’a pas existé, les saveurs de ces champagnes sont passionnantes. C’est donc du tout ou rien. Olivier me sert, et instantanément, je sens que c’est gagné. La surprise vient du fait que malgré la baisse de volume, il y a encore de la bulle. Le champagne s’est ambré dans des tons de rose et en bouche, il a des accents de champagne rosé. Je vois des évocations de groseilles à maquereau. Ce champagne absolument délicieux est agréé par toute la table. Il réagit bien aux amuse-bouche dont un toast au rouget divinement saisi.

Le Champagne Salon 1976 est certainement le meilleur Salon 1976 que je n’aie jamais bu. C’est une bonne nouvelle, car cela montre que le 1976 évolue encore en s’améliorant, signe de sa jeunesse. J’aurais volontiers tendance à dire qu’il est à un moment idéal pour Salon. Il n’a pas encore la maturité assise d’un 1959, qui est l’un des plus grands Salon, mais il a toujours la folle jeunesse qui est toute excitante. L’accord du Salon avec l’oursin est pénétrant. Les gargantuesques lamelles d’oursin ont un sucre dosé qui excite délicieusement la bulle du champagne. Au contraire, avec l’huître goûteuse, le champagne a un rejet, comme si l’iode violent l’étouffait et je fais anticiper l’entrée en scène du Bâtard Montrachet François Gaunoux 1962. L’accord est beaucoup plus convaincant, la solidité du Bâtard domptant la fougue marine des délicieuses huîtres en gelée.

La chair des Saint-Jacques est exceptionnellement bonne, et le Bâtard-Montrachet joyeux est à son aise. Je triche un peu en essayant le foie gras aussi sur le Salon 1976 et le mariage est meilleur qu’avec le  Bâtard pour le foie gras et je n’ai éprouvé le besoin d’essayer sur les coquilles. Mais, soyons plus coquin, et c’est avec le Mumm 1937 que le foie gras est encore plus mis en valeur. Vieux champagnes et foie gras, c’est un conseil que je donne souvent.

Sur le bar, j’ai prévu trois bordeaux, et je fais servir d’abord les deux demi-bouteilles. Le Château Latour 1946, comme beaucoup des vins de ce soir m’impressionne dès le premier nez. Une distinction et une classe de très haut niveau. En bouche, le vin est extrêmement précis, long, d’une élégance qui n’exclut pas la séduction. Il y a parmi nous un expert en vins qui se réjouit de voir un 1946 d’un aussi haut niveau, qui remet en cause tout ce qu’il est convenu de dire sur des années comme 1946 et sur les demi-bouteilles. Voilà un vin parfait, très largement au dessus de ce que je pouvais imaginer.

A côté de lui, Pétrus 1967 montre sa différence. Ce vin est féminin et tout en séduction. Il y a du velouté, du discours en catimini, de la voilette qui dévoile ou de l’éventail qui envoûte. Ce pourrait être une Catherine Zeta-Jones, mais elle se tient discrète. La cohabitation n’est pas à l’avantage de Pétrus, et c’est encore plus marqué quand apparaît Château Latour 1934. J’ai eu la chance de boire trois fois ce vin sur les deux derniers mois. Une fois avec Frédéric Engerer au château Latour, une fois avec Olivier Bertrand et Etienne de Montille et mon ami collectionneur, et maintenant ce soir. C’est incontestablement le meilleur des trois, avec un réel écart et j’irai même plus loin, ce vin fait partie de ceux qui me font frissonner. Quelle émotion, je n’en reviens pas. Je lance même à un moment : « ce vin est délicieusement bourguignon », car il combine l’élégance, la race et la pureté, avec ce coup de poing qui déchire les tripes que seule la Bourgogne peut donner. Complexe, d’une fraîcheur extrême, jouant à égarer mes sens, ce vin est grand.

Je m’en suis voulu d’avoir mis le Pétrus entre ces deux immenses Latour, car il ne pouvait s’exprimer face à l’audace des deux vins. J’avais cru que la truffe serait un soutien actif au Pétrus, mais il eût fallu une atmosphère plus cosy pour que ce Pomerol expose son charme en toute confiance.

Décidément, les occasions de tomber de ma chaise se multiplient, car La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1969 qu’on me sert en premier a un parfum à succomber dans l’instant. Ce vin est magnifique. Il a le charme bourguignon dans sa plus belle maturité. Ce vin est bon, bon, bon. Un des convives me dit : « avoue que tu préfères la Bourgogne ». Je crois que le problème ne se pose pas comme cela et on verra mon vote. Mais il est certain que le vin de Bourgogne est plus viscéral, charnel, quand le bordeaux élégant parle plus à l’intellect. Ce qui m’a plu, c’est qu’il était possible de revenir aux bordeaux sans perdre le fil du message de La Tâche. La sauce du homard a créé l’un de ces accords parfaits que je recherche. En buvant le vin puis en buvant la sauce et en recommençant, on ne sait plus si l’on boit la sauce ou le vin, ce qui est le signe d’un accord parfait.

Je m’émerveille d’une chose, et je n’ai pas honte de faire un plaidoyer pro domo car c’est la vérité que l’expert présent pourrait confirmer s’il en était besoin, c’est que chacun des vins que nous avons bus est arrivé au sommet absolu de ce qu’il pourrait donner. Et cette perfection de présentation est inconditionnellement liée à la méthode d’ouverture des vins. Je n’arrête pas de m’en féliciter mais je ne suis pas le seul.

J’avais demandé que l’on prévoie un saint-nectaire et un Stilton, ne sachant pas comment se présenterait le Jurançon Nicolas 1929. De belle couleur d’un rouge doré, ce qu’évoque ce jurançon, c’est la mandarine. En bouche, tout converge vers ce seul descriptif. C’est un vin étonnamment jeune et vivant, d’une simplicité roturière, mais d’un charme certain. Un vin délicieux à boire sans avoir de problème de compréhension. Le Saint-nectaire ne va pas du tout avec le jurançon. Au contraire, je fais l’intéressante constatation avec le Stilton qu’il va beaucoup mieux que le Château d’Yquem 1977 dont la puissance s’impose trop sur le fromage. Voilà un Yquem d’une année mal notée qu’il faut impérativement acheter. Rien n’est meilleur qu’un Yquem d’une année dite petite. Car il y a tellement de puissance maîtrisée que le plaisir est là. Ce vin affiche de la pamplemousse rose et du thé et constitue un dessert à lui tout seul, car le sabayon trop sucré ne lui convient pas. 

Nous procédons aux votes, et huit vins sur neuf ont droit à au moins un vote. Les votes de premier sont concentrés sur deux vins seulement, le Latour 1934 trois fois et La Tâche 1969 trois fois aussi. Le vote du consensus serait : 1 – Château Latour 1934, 2 – La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1969, 3 – Champagne Salon 1976, 4 – Bâtard Montrachet François Gaunoux 1962.

Mon vote a été : 1 – Château Latour 1934, 2 – La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1969, 3 – Château Latour 1946, 4 – Champagne Salon 1976.

Une table de six permet à chacun de revenir plus souvent sur des vins antérieurs car on dispose d’une plus grande quantité. Les conversations sont plus faciles et directes. Cette formule est à renouveler. Le service du restaurant Le Divellec a été exemplaire, avec une motivation qui fait plaisir. Jacques Le Divellec est heureux de faire ces expériences et je le suis autant de les faire avec lui. L’accord de la sauce du homard avec la Tâche est divin et la chair des Saint-Jacques exceptionnelle. Mes vins ont montré le plus haut niveau qu’ils pourraient offrir. Ajoutons à cela l’amitié qui me lie aux convives. On frôle l’excès de bonheur.

98ème dîner de wine-dinners – les photos jeudi, 13 mars 2008

La table est dressée quand j’arrive, et j’ai photographié le dessin de l’assiette et la serviette siglée.

Voici les vins dans l’ordre de service.

Le toast au rouget est délicieux, les oursins sont gros, comparés à ceux que je déguste en Méditerranée, et les huîtres Prat-ar-Coum sont magnifiques.

 

Les Saint-Jacques au foie gras et le bar aux truffes

 

Le homard dont la sauce a créé un accord divin et le sabayon délicieux, mais trop sucré pour l’Yquem.

 Nous avons tellement ri que lorsque la conversation dérapait, je parlais de ces protéas, fleurs sublimes d’Afrique du Sud, qui me servirent de dérivation !

déjeuner de conscrits au Cercle Interallié mercredi, 12 mars 2008

Notre déjeuner de conscrits se tient au Cercle Interallié, dans un ravissant salon d’où l’on contemple les jardins apprêtés des propriétés et ambassades avoisinantes. Le champagne non millésimé Ruinart se boit facilement ce qui est l’avantage premier d’un champagne. Le Meursault Premier Cru Blagny Louis Latour 1999 m’étonne. Comment un premier cru peut-il être aussi limité, fade, sans longueur et sans discours ? Est-ce la bouteille ou le vin, je ne sais, mais il est sûr qu’ayant encore dans les papilles le souvenir du Meursault Perrières Coche Dury de la même année, plus d’un meursault serait éreinté de la sorte.

On nous servit Château Batailley 1998 au nez flatteur et moderne et plus équilibré en bouche avec un bois bien dosé. Notre hôte nous expliqua que son choix était lié au fait que ce vin appartenait à la famille de sa femme. Je me lançai dans un commentaire purement œnologique en lui disant : « tu es bien marié ».

déjeuner au restaurant La Cagouille mardi, 11 mars 2008

Je bavais d’envie de retourner à la Cagouille, restaurant de poisson. C’est un déjeuner dit de travail avec des journalistes amis. Arrivé longtemps avant mes hôtes, je me régale de petites coques sur un Meursault Perrières Coche Dury 1999. Je me sens heureux du seul parfum qui envahit la pièce. Cette intelligence qui s’affiche dès les premiers effluves est remarquable. La température du vin carafé est parfaite et le vin est d’une richesse éblouissante. Ce vin exsude la joie de vivre. On ne peut pas échapper à son charme. Les évocations sont tellement nombreuses que je n’entame pas ce qui serait un inventaire à la Prévert. Il me suffit de constater la plénitude multicolore de son passage en bouche d’une longueur infinie. Le chaud cru de coquilles Saint-Jacques n’a pas une grande émotion, mais l’assiette où cohabitent un rouget et un saint-pierre confirme l’excellence des cuissons de poissons goûteux. Lorsque l’on parle avec des spécialistes des vins, de la gastronomie et de l’art de vivre, on ne s’ennuie pas.

 

Meursault-Perrières Coche-Dury 1999 de bien belle couleur.

 

Déjeuner au restaurant Dessirier lundi, 10 mars 2008

Déjeuner au restaurant Dessirier dans le petit salon où l’on est entouré de bouteilles aguichantes de la collection de Michel Rostang. Le champagne Brut Nature Alain et Michel Drappier, pinot noir zéro dosage arrive trop froid. L’attaque en bouche est mortelle de verdeur. Même en le transvasant dans un autre verre pour le calmer un peu, c’est un champagne excessif qui mériterait sans doute d’être revisité dans une occasion plus propice. Le Puligny-Montrachet vieilles vignes Domaine Vincent Girardin 2006 me frappe par la précision de sa définition. C’est un bon et grand vin qui gagnera évidemment avec l’âge mais se boit bien, avec un éventail aromatique plaisant.

Le Génération XIX, Sancerre rouge Alphonse Mellot 2001 donne lieu à des discussions passionnées avec l’un des amis de notre table. Car le caractère végétal et strict du vin diminue mon plaisir. Mon ami essaie de me persuader de ses qualités à long terme, ce qu’il n’a pas besoin de faire car je connais le talent scrupuleux d’Alphonse Mellot dans sa démarche d’excellence. Mais contrairement aux experts, je parle du vin que je bois, quand je le bois, et non pas du vin que je boirai dans dix ans. Je ressens le potentiel, mais l’ascèse de la version actuelle ne conduit pas à la joie qu’il pourra donner. Nous avons mangé une grosse sole pour trois très bien cuite. Je préfère les soles de taille plus petite et cela vaut pour beaucoup d’autres poissons. Le restaurant est agréable et ce petit salon est à retenir.

 

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Apparemment, je ne suis pas mécontent de ce que je bois.

la grande peur samedi, 8 mars 2008

Il est exclu que ce blog contienne des propos politiques.

Mais si vous voulez prendre conscience du plus grand problème de l’histoire de l’humanité, allez-ici

la course infernale    (cliquez sur "la")

Je ne commenterai pas mais je dirai seulement que ce problème me hante depuis près de 40 ans.

visites du blog en février 2008 samedi, 1 mars 2008

Voici les résultats :

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CUMUL DEPUIS LA CREATION     
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En moyenne, chacune des 440.000 visites a duré plus de 7 minutes !

déjeuner au Petit Verdot vendredi, 29 février 2008

Une fois de plus, un repas simple et agréable, servi par un être exquis : Hidé.

Filet de saumon fumé et pommes de terre tièdes, puis côtelette de veau avec une purée.

Le menu a un prix qui est environ quatre fois moins que le prix d’un seul plat dans un restaurant trois étoiles.

Pour les vins, j’assume mon absence totale d’imagination.

Riesling Clos Sainte-Hune Trimbach 1990 qui a pris des petits accents de maturité. La robe est d’un or soutenu, le nez intense et floral. En bouche, une personnalité atypique, rare, et une longueur d’un charme envoûtant.

Gevrey-Chambertin Clos Saint-Jacques domaine Armand Rousseau 1999. Il n’a pas le coffre d’un chambertin du même domaine, mais quel charme ! C’est le bourgogne de plaisir par excellence. On se sent confortable avec un tel vin.

 

Clos Sainte Hune Riesling Trimbach 1990

 Gevrey-Chambertin Clos Saint-Jacques domaine Armand Rousseau 1999