dîner du 26/04/2007 – le menu et les vins jeudi, 26 avril 2007

. 87ème dîner de wine-dinners le 26 avril 2007 au restaurant de Gérard Besson

Les vins de la collection wine-dinners

Champagne Henriot 1964

Champagne Henriot en magnum1959

Hermitage La Chapelle Le Chevalier de Sterimberg Paul Jaboulet Aîné 1995

Le Jura, Saint-émilion Réserve Caves Calon 1913

Château La Tour Haut-Brion Graves rouges 1926

Meursault Clos de Mazeray rouge Domaine Jacques Prieur 1988

Volnay-Santenots-du-Milieu Tête de Cuvée Domaine des Comtes Lafon 1981

Beaune, B. Chemardin négociant 1934

Château Lassalle Premières Côtes de Bordeaux 1958

Château La Tour Blanche Sauternes 1919

Le menu créé par Gérard Besson

Andouillette du Var, toast grillé

Brioche d’œufs brouillés truffés

Asperges vertes et foie gras poêlé, cuisson de champignons à l’émulsion de truffe

Escalope de ris de veau et morilles au jus

Rouelle de rognon de veau panée sur une simple purée

Dos de bar braisé dans une réduction de Pinot rouge, macaroni fourré

Une puce

Demoiselle en tourte

Une fourme

Mangue retour de Martinique

dîner au restaurant de Gérard Besson – témoignage d’un participant jeudi, 26 avril 2007

Pour lire le témoignage d’un participant australien qui est venu avec son épouse (enceinte, elle n’a pas bu), et que je rencontrais pour la première fois, 

cliquez : ici

recevant une question d’un internaute, voici ce qu’il répondit :

"I have drunk better wines and eaten better food but I have not had a better night of eating and drinking if this makes sense.
Best Regards
Jeremy"

C’est un beau compliment.

Dîner du 26 avril chez Gérard Besson – les vins jeudi, 26 avril 2007

Hermitage Chevalier de Sterimberg Paul Jaboulet Aîné 1995

Le vin "Le Jura", Saint-Emilion 1913

Château La Tour Haut-Brion 1926 et Meursault Clos de Mazeray Domaine Prieur 1988.

J’ai tenu à ce que l’on puisse lire cette phrase du Dr Morelot en 1831 car il y a une formulation énigmatique : "quand il a été gardé", qui semblerait indiquer qu’on le déclassait souvent ?

Fantastique Beaune 1934 de Chémardin négociant.

étonnante capsule du La Tour Haut-Brion rouge 1926, car ces couleurs étaient réservées aux blancs, habituellement, et capsule du Beaune 1934.

La capsule du Chateau Lassalle Premières Côtes de Bordeaux 1958 est pour moi comme une oeuvre d’art. Et le vin fut absolument délicieux.

La Tour Blanche 1919, star de la soirée avec le Beaune 1934.

Jacques Le Divellec monte d’un grade dans la Légion d’Honneur mercredi, 25 avril 2007

J’avais déjà assisté à se première remise de médaille. C’était au restaurant Le Divellec. Le buffet était un festin.

Dans les jardins prestigieux du ministère de l’Agriculture, il semble que l’on donne des médailles dans les derniers jours d’un règne qui s’éteint.

Jacques, aux qualités humaines immenses et au talent de chef qui convient à mon goût, reçoit un lourd cordon.

J’ai raté les discours car j’étais en retard, mais le sourire épanoui de Jacques indique que tout s’est bien passé.

Le buffet est d’un traiteur, sauf le demi-homard, donné à profusion, qui provenait des viviers du restaurant Le Divellec.

J’ai rencontré quelques fidèles du restaurant qui comme moi, ne tarissent pas d’éloges pour ce chef généreux.

les jardins du ministère

Caviste lundi, 23 avril 2007

texte : "Personnellement, je vous conseillerais plutôt le Vinjoli à capsule verte à 0,75 euros : moins tonitruant au niveau des tanins, mais tellement plus sur le fruit".

Ce dessin est de Voutch.

Le vigneron lundi, 23 avril 2007

texte : "aujourd’hui, ça tombe mal : j’ai une grosse réunion marketing dans 2 minutes et juste après une visioconférence sur l’oxydation bactérienne dans la microbiosphère".

Toute ressemblance avec un vigneron auquel vous pensez serait purement fortuite.

Ce dessin est de Voutch, l’un des plus brillants dessinateurs de moeurs actuels.

23 avril, un an de plus lundi, 23 avril 2007

ça y est, une année de plus.

64 ans, c’est 2 puissance 6. C’est un demi Calment (Jeanne) ce qui sonne comme une ordonnance.

Il me reste tant de vins à découvrir que le compte à rebours me paraît trop rapide.

C’est un encouragement à mettre les bouchées doubles, et à créer les plus beaux repas de la planète.

D’avance merci à ceux qui m’aideront à réussir d’aussi beaux dîners que ceux du 6 avril 2007 et du 16 avril 2007. Nous sommes en train de créer avec quelques amis la "dream team", qui va ouvrir des bouteilles historiques uniques. On peut élargir ce cercle.

Le temps tourne, allons-y !

Montrachet Comtes Lafon au Tan Dinh lundi, 23 avril 2007

Montrachet Comtes Lafon 1993

 

Pour boire un bon vin, je ne connais pas d’endroit plus adapté que le restaurant Tan Dinh, animé par Robert Vifian, l’un des plus fins palais que je connaisse. Quelqu’un qui annonce avoir bu une trentaine de fois Pétrus 1947 impose le respect. Robert fait essayer un Macon-Bussières, appellation Macon-Villages 1999 des héritiers du Comte Lafon. C’est assez anecdotique mais bien fait. Sur une cuisine vietnamienne intelligente, où les épices sont dosées de façon précise et où les saveurs ne s’égarent pas dans des divagations préjudiciables au vin, je choisis un Montrachet Comtes Lafon 1993 parce que Robert m’a dit : « ça se goûte bien en ce moment ». Ce n’est pas le plus puissant des Montrachet, mais il a une générosité aromatique abondante. On se plait à tourner les pages du récit de ce vin car à chaque fois c’est une nouvelle aventure qui est contée.  La bouche est pleine de joie. Tan Dinh est un temple où tous les amoureux des vins devraient venir se recueillir.

Un fantastique rosé d’Algérie 1940 samedi, 21 avril 2007

Ma fille, enceinte et fort ronde et mon gendre sont venus à la maison, alors que ma femme est dans le Sud. Ils ont apporté une magnifique et volumineuse truffe noire. Voilà un passeport sympathique que je vais valider.

Ils vont préparer une brouillade d’œufs à la truffe et des pommes de terre à la truffe. Nous commencerons par un feuilleté au jambon et par ailleurs du Serrano assez fade.

Je vais en cave avec mon gendre, et j’extrais un vin d’Algérie de Frédéric Lung de 1940 que j’imagine sous la poussière être un blanc. Après avoir choisi il y a cinq jours pour le château d’Yquem un Royal Khébir Frédéric Lung 1945, je trouve que le clin d’œil a de l’intérêt. Le choix du rouge est plus simple : ma fille est enceinte et née en 1974. Ce sera Pétrus 1974.

Je sers le vin de Frédéric Lung 1940, et, oh surprise, c’est un rosé. Lung, à cette époque, faisait les trois couleurs. La robe est magnifique de présence, riche et séduisante, le nez est juste banal. En bouche, le vin est phénoménal. Je dis bien phénoménal. Ce vin est complètement immense. A mille coudées au dessus du rosé de Mouton de 1936, qui fut tant apprécié à Yquem. On en jouit de façon totale, transporté que l’on est avec ce vin dans des dimensions irréelles. Il est impossible de le décrire. Je hasarde que cela me fait penser à des tranches de citrouille que l’on poêlerait. Mais ce n’est qu’un aspect au milieu de mille. Ma fille signale à juste titre, avec les trois gouttes qu’elle boit, que c’est un rosé authentique. Et je me dis qu’il serait impossible de faire comprendre que ce vin est sublime à quelqu’un qui ne le boit pas.

Sur les pommes de terre à la crème et aux truffes, le Pétrus 1974 capte un nez de truffe. En bouche, c’est un vin d’une subtilité extrême, car il a adopté l’essence de la truffe. Mon gendre est en extase. Je pense qu’aucun 1974 ne peut égaler ce vin là. Il faut bien sûr connaître Pétrus pour l’apprécier au mieux, mais mon gendre en profite avec une joie sans mélange.

Sur des pâtisseries qu’on ne peut plus nommer « tête de nègre », je fais goûter un fond de bouteille d’un Maury La Coume du Roy 1880. Ce vin qui est merveilleux et dont j’ai encore quelques bouteilles provenant d’un tonnelet que je connais, est complètement passé. Difficilement buvable, il est délaissé.

Le rosé d’Algérie 1940 était invraisemblablement grand, et Pétrus 1974, sans être un immense Pétrus était un vin de grand plaisir. Qu’un obscur rosé de 1940 soit devant un Pétrus, qui lui-même est très bon dans une petite année, voilà qui est original.

Ce fut un bien beau dîner.

 

Générosité de la truffe et de la crème sur les pommes de terre, et la merveilleuse couleur de ce rosé Lung 1940.