Lors de la soirée « portes ouvertes » du restaurant Guy Savoy implanté comme par miracle dans l’hôtel de la Monnaie, Hubert de Boüard présent ou plutôt son épouse m’avaient incité à revenir en ce lieu la veille de l’ouverture officielle du restaurant Guy Savoy, pour une présentation des 2014 de nombreuses propriétés bordelaises. Il s’agit des châteaux dont Hubert de Boüard est le consultant, à l’instar des Michel Rolland, Stéphane Derenoncourt, Denis Dubourdieu et quelques autres. La présentation est faite par les propriétaires eux-mêmes. Dans la magie du lieu, l’immense cuisine va restaurer les visiteurs, le plus souvent des amis d’Hubert de Boüard ou de Guy Savoy.
Je n’ai goûté que quelques vins et cela m’a suffi pour me rendre compte de l’avantage historique dont dispose le bordelais par rapport aux pays neufs qui font des vins parfois maladroitement internationaux. Le Château Jean Faure Saint-Emilion 2014 est un petit bijou de finesse, comme le Château de Pressac Saint-Emilion 2014 fringant.
Le Château Branas Grand-Poujeaux, Moulis 2014 est aussi d’un bel intérêt, mais mon cur succombera, on l’imagine au Château l’Angélus 2014 puis au Château l’Angélus 2010, deux merveilles qui font comprendre que la promotion de l’Angélus dans le plus haut degré des classifications des saint-Emilion est justifiée. Ce vin est riche, puissant, charnu et charpenté, tout en ayant une grâce et une distinction remarquables. C’est un très grand vin. Les petits fours et amuse-bouche vont crescendo en qualité et en saveurs. C’est une invitation à rester en ce lieu, mais je préfère rester raisonnable, ce qui n’est pourtant pas une de mes qualités premières. Demain, c’est le jour officiel d’ouverture du restaurant Guy Savoy mais j’apprends que depuis un mois on ne cesse de festoyer ici. Guy Savoy est généreux. Ce lieu va devenir la coqueluche de la capitale.