Le rangement de cave reprend avec mes deux compères. Comme ils sont lassés des sandwiches de station service, nous déjeunons avec d’excellents sushis. J’avais acquis il y a près de vingt ans un lot de rieslings de 1959 de niveaux très variables. Il y avait une cinquantaine de bouteilles que j’avais payées à un prix anecdotique. Certaines bouteilles avaient régalé des clients de mon entreprise lors de manifestations festives. Je n’y avais pas touché depuis. C’était une erreur, car nous en ouvrons deux ou trois et aucune n’est consommable, le vin étant madérisé ou viré. Je jette donc mon dévolu sur une bouteille de Champagne Léon Camuzet sans année dont le carton m’indique que je l’ai achetée en 1999. Le vin doit être de 1996 ou 1997, voire des deux. La couleur est de blé clair, très joli. Le nez est inspirant et le goût est une très heureuse surprise. Ce vin de coopérative de Vertus qui était le champagne traditionnel dans ma famille, est un très grand champagne, parmi les non millésimés. Il est joyeux plein et ce qui frappe, c’est le miel. Mes compères ragaillardis ont abattu un travail efficace après cette pause roborative.