Sur une colline qui surplombe le tombolo de la presqu’île de Giens, la rade de Giens, l’Almanarre et jette un regard vers Porquerolles, des amis ont une maison à la décoration d’un grand raffinement. A l’apéritif, un champagne Louis Roederer est assez limité. Frappé d’une légère amertume, il se signale par un final frustrant, tant il est court.
Le magnum de champagne Laurent Perrier Grand Siècle forme un grand contraste. Car son nez est expressif, sa longueur est remarquable, et il pianote sur des tons de blanche virginité. Les petits toasts savamment dosés sur lesquels cohabitent une discrète confiture de framboise et un bleu d’Auvergne bien calme sont très adaptés au champagne.
Sur des poivrons, un Beaune 2006 qui doit être un assemblage, n’est pas déplaisant, mais on sent trop l’effort scolaire mû par l’envie de plaire.
Un Blagny rouge 2007 sur un veau aux pêches est beaucoup plus intéressant car il joue la carte de l’authenticité. Une joyeuse assemblée aux attaches africaines ou asiatiques a gentiment devisé face à la mer, avec le beau souvenir d’un champagne romantique.