Des vignerons venus en capitale s’appellent « Rhône en Seine ». C’est bien joli comme titre. Je retrouve dans les somptueux salons du George V André Roméro et ses si bons Rasteau. Je mange du chêne à pleine bouche avec un Côte Rôtie 1996 du domaine Gangloff, et, comme les vins récents ne sont pas mon domaine de prédilection ou de spécialisation, je me limite à comparer Château Rayas 2000 avec Beaucastel 2000. Contrairement à un expert, au jugement unanimement reconnu, je ne suis pas d’accord de juger en « blanc / noir ». Ce Rayas 2000 semble avoir laissé faire la nature, et à l’aveugle, je suis à peu près sûr que j’aurais dit un ancien Aloxe Corton. Quand au Beaucastel 2000, c’est la générosité du fruit d’un terroir gâté par la nature.
Faut-il préférer un Chateauneuf du Pape à l’autre, quand on goûte les deux plus beaux et les deux plus célèbres en même temps ? Non pour moi. Ce sont deux philosophies distinctes et je les respecte autant, même si l’un perd un peu de sa puissance et l’autre gagne peut-être un peu trop en goût moderne, malgré le résultat si réussi.
Bien évidemment, mon avis sur ces vins n’a pas de valeur, quand je vois le sérieux de vrais professionnels. Quelle sûreté d’analyse quand David Biraud, meilleur sommelier de France raconte ce qu’il entrevoit. Que de cavistes et de sommeliers sérieux viennent juger ces trésors !