Ça y est, je suis descendu dans le sud. Pendant une dizaine de semaines, je me sentirai plus concerné par l’humeur de la mer que des tribulations hollandiennes, même s’il est impossible d’en faire complètement abstraction. Un tour-operator spécialisé dans le vin, qui officie à Hong-Kong, vient me rendre visite. C’est à l’heure du café, avec des petits gâteaux secs. Mais il est difficile de ne rien boire.
Le premier vin bu dans le sud, ce sera donc Champagne Salon 1996. Sa couleur est de grande jeunesse, très belle. La bulle est active. L’attaque est sur les fruits, pomme, poire, agrumes, surtout pamplemousse. Puis viennent les noisettes et un peu de biscuit. Mais ce qui frappe le plus, c’est le caractère franc, direct, carrément facile de ce vin qui se boit avec une infinie fluidité. Heureusement qu’on se retient, car la bouteille s’assécherait dans la minute ! Je ne m’attendais pas à ce que Salon 1996 soit aussi joyeux et épanoui, avec un aussi beau fruit. Apparemment, il est dans une phase de total épanouissement. Tant mieux !