Salon des Vignerons Indépendants. Il est réservé aux professionnels. Il y a par conséquent moins de foule dans les allées. On rencontre quelques vignerons de beau talent. Le domaine Cazes en Rivesaltes sort tout juste un tuilé 1988 à l’équilibre remarquable. Cauhapé, l’incontournable Jurançon, produit une quintessence de petit manseng 1999 de redoutable séduction. C’est un éventail de saveurs aux mille facettes. Le Sauternes Haut-Peyraguey ne s’en laisse pas compter. Il est bien joli, même si mon palais préfère les cuvées vénérables. Mention spéciale pour les vins d’Anne Françoise Gros, cousine d’Anne Gros. J’ouvrirai le vin de son grand-père et de son année de naissance lors du prochain dîner raconté dans ce bulletin. Elle présente un Pommards Epenots splendide et un Richebourg fort solide. J’ai goûté les 2001 et 2002. Même si les 2001 sont plus fermés, ce jour, je les préfère. Autour de moi, des sommeliers, restaurateurs, cavistes et importateurs s’affairent, procédant à des analyses structurées alors que je butine, guidé par l’instinct mais surtout par les conseils de quelques professionnels amis. J’ai pu vérifier sur certains domaines que je prends plus de plaisir à la cuvée traditionnelle qu’à la cuvée de la micro parcelle où le chêne est neuf et la barrique à gestation lente. Mais l’amateur de vins jeunes recherche peut-être ces goûts là.