Une tarte aux oignons est prévue pour le dîner ainsi que du saumon cru. L’un des plus beaux accords avec la tarte est un Côtes de Provence et en particulier un Rimauresq. Mais nous avions bavardé avec Bill et l’idée d’un vin d’Alsace a été évoquée. J’ouvre un Riesling Grand Cru Sommerberg Albert Boxler 2013. Le bouchon serré est de belle qualité. Le nez discret est de bon augure.
Avant le dîner nous grignotons des noix de pécan apportées par Bill et cueillies par lui et des noix de cajou, en nous désaltérant de bières Kronenbourg 1664. Il faut cela par cette canicule qui effraie nos pusillanimes dirigeants.
Sur la tarte dont l’oignon a des intonations sucrées, le riesling juste servi n’est pas tellement à son aise. Je ressens un vin hésitant, au parfum fermé, qui a des accents lactés. La tarte le met mal à l’aise.
C’est avec le saumon cru trempé d’une huile au colza et d’une sauce soja, mais surtout par une température plus élevée, que le vin prend son envol. Il est large, gourmand, d’une minéralité parfaitement dosée et devient un vin de plaisir, précis et noble comme savent être les grands rieslings. Nous l’avons bu avec bonheur.