Au dîner de ce soir, ma femme a prévu un poulet au citron. Mes enfants sont allés prendre l’apéritif à la plage du Pradet et continueraient bien la soirée par du vin. L’apéritif, le second pour eux, est essentiellement assuré par un moelleux saucisson. Le Champagne Dom Pérignon 2005
fait un très joli pschitt à l’ouverture. Le nez est fort et convaincant. En bouche le champagne est étonnant. Il combine un fruit très large avec des évocations florales. Le finale est racé. Il est étrange pour un Dom Pérignon mais il a une force de persuasion certaine. Je l’aime beaucoup pour cette combinaison fleurs – fruits et par la largeur de son fruit.
Nous passons à table et je verse l’Ermitage Le Pavillon Chapoutier 1994. Ce vin est exceptionnel, tout en grâce et en velours. Il combine délicatesse et séduction. C’est le jour et la nuit avec le Vega Sicilia Unico 2004 d’hier. L’espagnol était le toréador fier. Celui-ci, c’est Alfred de Vigny versifiant sous l’œil bienveillant d’une muse. Autour de la table ce ne sont que des « oh » et des « ah » pour marquer son charme inextinguible. L’acidité contrôlée des citrons poêlés excite ce magnifique vin à l’équilibre confondant.