Par un hasard du calendrier, mon fils vient à Paris à peine quelque jours après notre retour de Miami. L’ordre du jour est à la sobriété après nos agapes floridiennes. Puis un soir, l’envie revient. Je chope dans ma cave un Vega Sicilia Unico 1991 pour accompagner le veau basse température de ma femme accompagné d’un gratin de pommes de terre.
Ce vin espagnol, c’est George Clooney ou plutôt Fred Astaire, ou bien les deux. Le nez annonce qu’on va boire grand. En bouche, l’attaque des tannins est virile, puis, tout se passe comme dans un rêve : douceur, fraîcheur, impressions végétales ou florales, et final d’une extrême longueur et d’une fraîcheur sans pareille. Mon fils sent de la violette, ce dont je conviens. Je sens plutôt des feuilles de menthe. Dans ce vin, tout est facile, comme un pas de danse de Fred Astaire. Avec ce vin, on se sent bien. Il est beaucoup plus excitant que les vins américains que nous avons bus à Miami. J’ai depuis toujours un fort penchant pour Vega Sicilia Unico, un vin qui « me parle ». Et le 1991 correspond à ce que j’attends de ce grand vin.