Un petit trajet en car et nous voici à Fargues où Alexandre de Lur Saluces nous accueille, coiffé d’une casquette que ne renierait pas un djeune de banlieue. Historique des lieux, explication des techniques, visite des chais sont des précisions que l’on goûte d’autant plus qu’Alexandre mêle forcément Yquem à son discours car il lui a consacré sa vie. Et on recoupe l’influence qu’a naturellement eue Alexandre sur la vision de Sandrine dont les propos reprenaient des convictions du Comte. Nous nous rendons dans sa maison où nous goûtons d’abord Fargues 1999 que des américains préféreront à Yquem 1999, ce que je ne partage pas. Fargues est plus typé, iodé, épicé, mais Yquem est Yquem.
Le Fargues 1988 est doré comme un coing, dense comme le plomb, chaud aux lèvres, avec des notes épicées et une longueur suave infinie. Décidément, notre groupe est particulièrement choyé.
Devant nos yeux, des vaches bazadaises à la robe d’un gris distingué paissent consciencieusement. A goûter ces grands vins avec une hospitalité inoubliable, on se prend à aimer cette nature au charme poétique.