Le lendemain matin Gerhard, femme et enfants ainsi qu’un ami allemand nous dirigent vers les vignobles autrichiens qui jouxtent la Slovénie. Les paysages sont vallonnés, voire torturés, d’une grande beauté et les vignes sont installées sur des pentes vertigineuses. J’ai du mal à imaginer que des tracteurs puissent remonter de telles pentes. Nous rendons visite à un vigneron, Stefan Potzinger, propriétaire du domaine éponyme.
Lorsque Stefan nous accueille au seuil de sa maison, et nous parle de son domaine, une épouvantable odeur d’une porcherie voisine envahit nos narines. Nous visitons ses installations et nous allons en salle de dégustation, heureusement non touchée par les odeurs, pour goûter ses vins.
Stefan Potzinger Sauvignon blanc Aus den Rieden 2011, Stefan Potzinger Joseph Sauvignon blanc Ried Sulz 2009, Stefan Potzinger Joseph Sauvignon blanc Ried Sulz 2008, Stefan Potzinger Joseph Sauvignon blanc Ried Sulz 2003, Stefan Potzinger Joseph Sauvignon blanc Ried Sulz 2004, Stefan Potzinger Traminer Zoppelberg 2003. Il me faut beaucoup de temps pour m’acclimater à des vins qui, même avec quelques années, ont encore des candeurs de vins trop jeunes. Leur caractéristique est d’être précis, frais, bien faits. On sent l’enthousiasme de ce jeune vigneron ambitieux.
Nous allons ensuite visiter les vignes pentues du domaine Stefan Potzinger. Les vendanges sont faites à la main, car il serait impossible d’engager des machines sur ces pentes. Les allées étant herbeuses, je me demande comment l’on peut rester debout lorsqu’il pleut. Si l’on tombe, on ira rapidement plus vite qu’une luge. Nous nous arrêtons pour l’apéritif chez les parents de Stefan dans une maison rustique au panorama de toute beauté.
Même avec beaucoup d’imagination, je n’arrive pas à comprendre que l’on puisse prendre un apéritif avec ces bébés : Stefan Potzinger Gelber Muskateller Steirische Tradition 2011 et Stefan Potzinger Weissburgunder (pinot blanc) Aus den Rieden 2011. On sent que c’est bien fait, que le pinot blanc a de belles promesses, mais pourquoi se faire mal ? On passe à côté de l’ampleur que peuvent prendre ces vins bien faits. On en verra la preuve ce soir.
Stefan Potzinger et Louis-Michel Liger-belair
les photos ne rendent pas l’ampleur vertigineuse des pentes. Quels beaux paysages !