Dans la cave de ma maison, j’ouvre les bouteilles d’un repas. Sur la table où j’officie, des bouchons et des capsules rappellent des moments heureux.
Mon oeil est attiré par un bouchon, car je ne peux pas m’être laissé piéger par une anomalie :
C’est impossible, puisque Yquem 1992 n’a jamais existé. Piégé ? Non, pas possible !
Je retourne le bouchon et voici la réponse :
C’est un Yquem 1950 rebouché en 1992.
Cette bouteille a été bue en 2006 et voici ce que j’en avais dit :
Yquem 1950 va susciter des clans. Ma femme qui ne boit presque jamais, sauf les Yquem, trouve sa couleur très belle, son nez magnifique et son goût adorable. Mon fils aime tout en ce vin. Je suis moins content de la couleur que je trouve trop brune. J’approuve le nez, mais comme j’ai une petite prévention contre les Yquem caramélisés, je ne suis pas totalement convaincu. Mais il faut lui faire un compliment : il est tout-à-fait dans la ligne d’Yquem 1921, quasiment à son niveau pour cette bouteille là. Bien sûr, je préfère les 1928, 1947 ou 1955, mais on doit reconnaître que c’est un Yquem fort typé et grand.